Votre support orientable manuel vous donne satisfaction mais vous aimeriez aller plus loin ? Le tracker solaire automatique représente l’évolution logique pour optimiser encore davantage votre production énergétique. Cette technologie permet à vos panneaux de suivre la course du soleil tout au long de la journée, sans intervention de votre part.
Voyons cela ensemble.
Comment fonctionne un tracker solaire automatique ?
Un tracker solaire utilise des capteurs photoélectriques ou un système de calcul astronomique pour déterminer la position optimale de vos panneaux. Les capteurs photoélectriques détectent la luminosité et orientent automatiquement la structure vers la source lumineuse la plus intense.
D’ailleurs, consultez ici notre article sur fabriquer un support panneau solaire orientable manuel.
Le système astronomique fonctionne différemment : il calcule la position théorique du soleil selon l’heure, la date et votre localisation GPS. Cette approche évite les erreurs dues aux nuages ou aux reflets, mais nécessite une programmation plus complexe de votre système de contrôle.
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Composants électroniques de votre tracker DIY
Pour réaliser votre tracker solaire automatique, vous aurez besoin d’un contrôleur programmable comme un Arduino ou un Raspberry Pi. Ces mini-ordinateurs pilotent les moteurs selon les informations reçues des capteurs ou les calculs astronomiques intégrés.
Les moteurs pas-à-pas ou les servo-moteurs offrent la précision nécessaire pour positionner vos panneaux avec exactitude. Comptez environ 50 euros pour un moteur pas-à-pas suffisamment puissant, plus 30 euros pour son driver électronique. Vous aurez besoin de deux moteurs : un pour l’azimut et un pour l’élévation.
Les capteurs de position (potentiomètres rotatifs ou encodeurs) permettent au système de connaître l’orientation actuelle de votre structure. Cette information est cruciale pour calculer les mouvements nécessaires et éviter les sur-corrections qui pourraient endommager votre mécanisme.
Programmation et paramétrage de votre système
La programmation d’un tracker solaire demande quelques notions d’électronique et d’informatique. Heureusement, de nombreux projets open-source partagent leur code sur internet. Vous pouvez adapter ces programmes à votre installation particulière.
Le paramétrage initial nécessite de renseigner votre position géographique précise. Une erreur de quelques kilomètres peut dégrader significativement les performances de votre tracker. Utilisez un GPS ou les coordonnées exactes de votre habitation pour optimiser les calculs.
Prévoyez aussi un mode de fonctionnement dégradé en cas de panne. Votre système doit pouvoir revenir en position de sécurité si les capteurs défaillent ou si l’alimentation électrique est coupée. Cette fonction protège vos panneaux des vents forts et facilite la maintenance.
Gains énergétiques réels d’un tracker automatique
Les trackers automatiques améliorent les performances de 25% à 45% par rapport à une installation fixe, selon votre région et la saison. Ces chiffres impressionnants s’expliquent par le suivi continu du soleil, même lors des variations rapides de luminosité dues aux nuages.
En été, quand les journées sont longues, votre tracker capture l’énergie dès le lever du soleil jusqu’au coucher. Cette capacité à exploiter les heures de faible luminosité matinale et vespérale fait souvent la différence sur votre production annuelle totale.
Attention cependant aux conditions hivernales : la neige peut bloquer vos mécanismes, et le froid intense fragilise certains composants électroniques. Prévoyez un abri chauffé pour votre électronique de contrôle et des systèmes de dégivrage si vous habitez en montagne.
Coûts et complexité de votre projet tracker
Un tracker solaire DIY représente un investissement plus important qu’un support orientable manuel. Comptez entre 400 et 800 euros selon les composants choisis et le niveau d’automatisation souhaité. Ce budget inclut les moteurs, l’électronique de contrôle, les capteurs et l’alimentation électrique.
La complexité technique ne doit pas être sous-estimée. Vous devez maîtriser la soudure, la programmation informatique de base et les raccordements électriques. Si ces compétences vous manquent, envisagez de vous faire accompagner par un bricoleur expérimenté ou un électronicien amateur.
L’entretien d’un tracker automatique demande plus d’attention qu’un système manuel. Les composants électroniques peuvent tomber en panne, les moteurs s’usent avec le temps, et les capteurs nécessitent un nettoyage régulier. Prévoyez quelques heures de maintenance par trimestre pour maintenir les performances optimales.
